Phénomène paranormal
les Bruits (raps)
Les manifestations des phénomènes supranormaux de la classe physique sont fréquemment accompagnées de la production de bruits divers, parmi lesquels ceux que l’on qualifie du nom anglais raps.
Les moindres n’ont guère plus d’intensité que les ordinaires craquements du bois – trop facilement interprétés par les spirites comme l’annonce de la présence d’un Esprit. Par contre, il est d’extrêmement violents et qui donnent, très nettement, l’impression de répondre à une volonté intelligente, ou, pour mieux dire, de l’exprimer. Les voyants le ressentent en général très bien.
On peut d’autant le penser que ces véritables coups, bien des fois, se succèdent à une allure rythmée, ou correspondant à une sorte de mystérieux alphabet Morse.
Ces bruits peuvent cadencer, reconnaissable aux musiciens, une chanson, une ritournelle, ou bien encore le pas, le trop, le galop d’un coursier, un bruit professionnel – lime, marteau, scie (Ces bruits se font tout particulièrement entendre dans le cours des expériences de télékinésie – déplacements d’objets sans contact.). Et c’est là un fait auquel les métapsychistes, les voyants et les spirites attachent également une importance de premier ordre. Les premiers ont, touchant ces bruits, formé longtemps les suppositions les plus absurdes, à partir de la certitude qu’ils étaient uniquement un truc de l’un des assistants à l’expérience, lequel faisait craquer son muscle long péronier latéral !
La preuve incontestable de l'existence des Esprits
Pour ce qui concerne l’apposition des mains sur la table (exercice des tables tournantes), les bruits presque toujours précédent les réponses données, lettre à lettre, par le meuble. Mais ils se produisent, aussi, sans qu’il y ait contact, dans le mobilier d’alentour, le parquet et les murailles. « Ce phénomènes des raps est essentiel, écrit le professeur Charles Richet. Il constitue, quand il est incontestable, la preuve éclatante qu’il existe des forces agissant mécaniquement sur les choses et indépendantes de nos contractions musculaires. À cause de sa simplicité même, je le considère comme le plus beau phénomène de la métapsychique. »
Il est à remarquer que, lorsque les raps se produisent dans la table, elle vibre, et l’on sent cette vibration sous les doigts.
L’oreille, appliquée au bois, peut percevoir un tambourinage. Le voyant clairaudient les percevra parfaitement. L’intelligence de ces bruits ne peut s’expliquer par le travail du plateau de la table, du fait de la chaleur ou de l’humidité des mains. Une preuve de cette influence est que, si l’on épèle un alphabet, le bruit survient au prononcé de la lettre qui correspond à la formation du mot en cours de dictée (Il se produit, et le plus souvent, des raps où le caractère d’intelligence n’est pas discernable. Mais cela n’infirme point la réalité du phénomène). Souvent, les raps se manifestent dans le plancher, autour du médium, ou dans les chaises des assistants.
C’est assez dire que des intelligences, humaines ou non, exercent une action sur la matière, si l’on admet, ce qui est évident, qu’il ne saurait être parlé d’hallucination auditive, au même moment et dans les mêmes conditions, chez toutes les personnes présentes. Les spirites ne voient là qu’un fait plutôt commun, l’avertissement qu’un mort est présent et va parler : les bruits et coups frappés ne les étonnent donc point. L’Esprit se signale. Il crée les craquements dans la table, et il est capable de beaucoup mieux que cela. N’a-t-il pas l’aptitude de presser sur les touches d’un piano, ouvert ou fermé, et d’en tirer des sons, de jouer d’un accordéon, d’émouvoir les cordes d’un violon, de faire tinter une sonnette ? En fait, ce sont là des choses inouïes, mais réelles, et que de fois constatés ! Le tout est de savoir positivement qui en est l’auteur, puisque ces faits, en eux-mêmes, sont indéniables : « Treize témoins déclarent avoir entendu des morceaux de musique bien joués par des instruments sur lesquels n’agissait aucune influence déterminable (Rapport de la Société dialectique de Londres. Expériences présidées par Sir John Lubbock et en présence de Sir William Crookes.). »