Télékinésie

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Le terme de télékinésie implique une action mécanique opérant sur des objets situés à distance du médium, de telle façon que ces objets se déplacent, ou produisent des bruits, des sonorités (notamment lorsqu'il s'agit d'instruments de musique).
Quelle sorte d'énergie intervient alors ? La métapsychique ne le précise pas. Le spiritisme incline à admettre une action des « Esprits », lorsqu'un meuble craque sur un certain rythme, lorsqu'il glisse sur le parquet ou traverse, dans l'air, une pièce pour aller d'un point à un autre. Il y a là, quoi qu'il en soit, une force souvent très puissante, qui égale ou peut dépasser, de beaucoup, la plus grande force humaine : soulèvement complet d'une armoire ou d'un piano, par exemple, mais ces cas, dûment constatés, sont extrêmement rares. L'action exercée est, parfois, si violente que les objets sont non seulement déplacés, mais brisés.

telekinesie filaments fluidiques

Tous les savants spécialisés sur ces mystérieuses question admettent maintenant, ici, l'intervention d'un fluide X, dont la nature reste entièrement à déterminer.
On s'accorde à consentir que ce fluide émane de tout le corps et qu'il prend, par occasion, la forme d'une sorte de levier coudé qui, généralement sorti des orifices naturels du médium, prend d'abord appui sur le sol, puis se redresse pour s'orienter de telle manière qu'il aille toucher l'objet, pour exercer pression et provoquer le déplacement ou le soulèvement.
Ce n'est pas dire que ce soit là une loi permanente. Il reste entendu que la force peut s'appliquer différemment selon la nature de l'expérience. C'est ainsi qu'il se produit, dans certains cas, la création, entre les doigts du médium et l'objet mu, d'un ou de plusieurs filaments dont la rupture, par l'intervention des expérimentateurs, a pour effet de faire retomber l'objet soulevé et d'infliger au médium un pénible choc nerveux. Cette commotion se produit de même lorsque, l'expérience étant entreprise dans l'obscurité ou la lumière très amortie, a lieu une explosion de magnésium. Dans ce cas encore, l'action énergétique du... fluide est brusquement suspendue, et l'objet s'arrête, s'il était en mouvement, et retombe, s'il était détaché tout ou partie du parquet.

Ajoutons à la mention de ces filaments fluidiques que le contrôle photographique a démontré l'existence, à la pointe des doigts du sujet, d'efflorescences – fils ou nébuleuses – agissant probablement à la manière de rayons directeurs de l'énergie, dans la direction de l'objet de l'expérience. En ce qui concerne le levier auquel nous avons fait allusion, il est formé d'une substance élastique (ectoplasmique ?).

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De telles observations du phénomène télékinésique sont récentes, mais le fait lui-même a été connu de toute antiquité.
Tertullien, et il n'était pas le premier, parle de tables déplacées dans raison apparente, au voisinage de gens éveillés ou endormis. Il dit même que ces tables donnent des réponses claires à des question posées. C'était déjà l'extériorisation de la motricité, le déplacement d'ojbets à distance... et la table qui parle, le fait de médiumnité physique démontré avec l'aide de la force inconnue. Depuis les siècles, les hommes ont eu les mêmes étonnements devant ces stupéfiantes manifestations.
Un jour, la science, enfin, les envisagea. Longtemps elle s'en méfia et en nia la réalité : pour elle, les coups frappés sur les murs, les grattements sur les meubles, les déplacements des mobiliers, leurs danses et lévitations n'étaient que des supercheries. La presse se moquait (1). L'opinion des laboratoires et des salles de rédaction se résumait en ces termes : « Si les meubles se déplacent sans que l'on y touche, c'est que l'on y touche sans que le truc soit visible. » L'Acadamédie des Sciences s'était irritée contre Humboldt quand il assurait avoir fait dévier une aiguille aimantée, à distance. Quand les armoires remuèrent, ce fut bien un autre haro. Le grand savant Chevreul prit nettement position contre une question indigne d'être scientifiquement considérée. Les temps ont changé ! La télékinésie est un fait bien acquis, et par de presques innombrables preuves, obtenues avec les objets les plus divers et sans possibilité de fraude. Le contrôle photographique est un principal garant de la réalité de l'expérience.

(1) Elle a, d'ailleurs, conservé la fâcheuse habitude, sauf de louables exceptions, de traiter « plaisamment » les phénomènes médiumniques, en général, et de flatter le scepticisme public par des articles qui ne sont pas toujours spirituels et sont toujours des brevets d'ignorance.

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