Les Deux médiumnités
La métapsychique et le spiritisme, chacun sous des angles différents, étudient tout un ensemble de phénomènes humains, de nature supranormale, et qui sont ceux de la médiumnité. Cette médiumnité est donc l'aptitude que possèdent certains êtres, dits médiums, à produire ces phénomènes, en des manifestations de formes très variées, qui se subdivisent, en formes physiques et en formes intellectuelles, en résultats objectifs ou subjectifs.
Ainsi les médiums sont-ils à effets physiques ou à effets intellectuels, encore que certains réunissent en eux les deux aptitudes. Les « intellectuels » sont beaucoup plus nombreux que les « physiques », et, dans cette seconde catégorie, ceux qui sont de haute classe restent extrêmement rares, au moins dans nos pays d'Occident.
La faculté du médium a été qualifiée, qu'elle soit, pouvoir médiumnique ou médiumnimique : c'est là un jargon qui s'est installé dans le langage courant, tout comme le mot médium qui, de provenance spirite, signifiait, à l'origine et exclusivement : agent, intermédiaire, entre les vivants et les morts.
Ce qu'est la médiumnité à effets physiques
Dans le groupe des médiumnités, nous avons consacré une étude spéciale à l'un des aspects les plus typiques de la médiumnité à effets psychiques. L'objet du présent travail est la médiumnité objective. Cette dernière peut être sommairement répartie en trois secteurs.
1° – Télékinésie : Mouvements d'objets à distance, sans contact. Bruits (raps) et coups frappés.
2° – Ectoplasmie : Matérialisation de formes entièrement ou partiellement constituées.
3° – Hantises : Maisons hantées. Tous phénomènes de caractère matériel.
Dans leur détail, se rangent : les déplacements d'objets avec contact insuffisant pour permettre ce déplacement, les apports, l'apparition d'objets, leur disparition dans des conditions qui autorisent à envisager l'hypothèse du passage de la matière à travers la matière, les effluves lumineux éclairant parfois d'immatérielles formations de membres ou de visages humains, les matérialisations, moulages et empreintes, la modification du poids des choses, la lévitation, la production de souffles froids ou chauds sur les assistants ; la voix directe.
Mis à part, sont les phénomènes d'écriture automatique, car ils sont, pensons-nous, en frontière des médiumnités subjectives et objectives. On voit, en eux, une part matérielle, mécanique (le fait d'écrire automatiquement), et une part intellectuelle, pour la raison que cette écriture exprime une pensée, quelle que soit son origine.